En prenant en charge l’instruction de mes enfants, c’est à dire concrètement, en accompagnant les apprentissages, les expériences et les échanges de mes enfants au quotidien, j’ai pu enrichir infiniment mes relations avec chacun d’entre eux. En effet, chaque interaction avec eux devient une occasion d’en savoir plus sur ce qui les anime véritablement dans l’instant présent. Ce temps d’écoute, d’échange et de partage est inestimable pour la construction d’un être humain afin qu’il devienne lui-même en étant capable de rassembler l’ensemble de ses connaissances et de ses compétences, ses valeurs et ses attitudes qui lui seront ensuite nécessaires pour réussir et s’épanouir dans sa vie d’individu et de futur citoyen. J’ai pu également observer leur formidable capacité d’autonomie générale et plus particulièrement au niveau des apprentissages. Le cerveau humain, car il est dans la nature de tout à chacun d’apprendre, est véritablement une éponge à connaissances et avant tout un formidable générateur d’idées et d’expériences ! J’ai pu voir aussi comment les interactions sociales font évoluer les champs d’apprentissages possibles pour eux, ils vont naturellement devenir curieux de l’autre, de ses intérêts, de ses émotions. La reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu sont des éléments indispensables à la survie en groupe.
Les apprentissages autonomes accompagnés permettent à l’enfant de pouvoir réaliser la description et l’explication de ses capacités d’acquisition, de conservation, d’utilisation et de transmission des connaissances. Et une fois que cette mécanique mentale, si personnelle et unique à chacun, est acquise, le cerveau sait comment il apprend et n’a plus qu’à suivre sa propre notice ! L’adaptation de l’environnement cognitif de l’enfant et le respect de son rythme biologique facilite l’acquisition des connaissances car la place est libre pour cela, la réduction de la charge mentale permet une réelle construction de l’infrastructure cognitive. Nous assurons un accompagnement de qualité “de la maternelle au lycée” et jusqu’à l’âge adulte, par la prise en compte de leur singularité cognitive, sociale et émotionnelle et de leurs besoins éducatifs particuliers.
Nous sommes réalistes, terre-à-terre, et prenons des décisions rationnelles. Près de 40 années d’études scientifiques prouvent le bien fondé de l’accompagnement pédagogique individualisé sur le bien-être social et sur la santé de nos enfants. Où est passé la start up nation au pays des lumières et nos rêves d’embrasser de nouveau paradigme pédagogique, plutôt que cultiver la nostalgie d’un vieillissant système fordiste définitivement révolu ? La parité entre les acquis de l’enseignement classique/conventionnel (dans le sens agriculture intensive) et ceux résultant de parcours parallèles ou autodidactes doit être rétablie. Les acquis par l’expérience n’ont ils plus aucune valeur ? Un État agile et concentré sur les priorités du pays, qui s’adapte à nos besoins et inclut nos modes de vie. Efficacité, simplicité, adaptabilité: c’est aussi comme cela que nous ferons des économies. Pendant que vous parler du nombril des jeunes filles, du séparatisme, ou encore, gagnant à tous les coups, des musulmans, nous avançons dans le vrai monde.
Quand je lis que chaque semaine un prof se suicide, que 30 000 mineurs sont sans abri en France, que 700 000 élèves par an, enfants et adolescents, sont impactés par le harcèlement scolaire et les agressions répétées ; alors que la massification scolaire, l’incompatibilité permanente entre la diversité des intelligences, la diversité des fonctionnements et une méthode unique entraîne l’échec scolaire de plus de 140 000 jeunes chaque années, je ne vois, en vous, que des bonimenteurs irresponsables, à peine bon à tenir des propos d’estrade pour entretenir ce système social construit sur la peur.
L’échec scolaire provoque de la dépression, de l’anxiété et de l’exclusion sociale chez nos enfants et sont les principaux motifs de consultation en pédopsychiatrie. Cela engendre également du décrochage scolaire et de la déscolarisation (des études montrent que la peur des agressions explique 25% de l’absentéisme des collégiens et lycéens), la désocialisation, l’anxiété, la dépression, la somatisation (maux de tête, de ventre, maladies), des conduites autodestructrices voire suicidaires.
Cette décision aura des conséquences importantes sur le développement : ychologique et social de nos enfants et de nos adolescents. Cela doit être pris en compte, si ce n’est pas le cas, ces effets peuvent se prolonger à l’âge adulte.
Le désintérêt des parents pour la scolarité de leur enfant est un facteur très important dans l’apparition de difficultés scolaires, vous avez toutes les capacités de remédier à cela, vous avez les moyens nécessaires au renforcement de la politique de sensibilisation, d’accompagnement et de soutien à la parentalité à destination des parents. Le style parental démocratique est lié à un taux d’échec scolaire moindre que les autres styles parentaux, encouragez le, promouvez le, avec autant de forces que d’autres réformes importantes pour votre économie. L’avenir du pays est entre vos mains et vous vous torchez avec !!. L’école accentue les inégalités entre les élèves et le poids de l’origine sociale sur les performances des élèves y pèse bien plus qu’ailleurs. Continuons de mesurer la distance entre nos principes et leur réalisation, sans intervenir ou sans même penser à changer de méthode et il n’y aura pas de moyen plus sûr, pour continuer briser la confiance dans l’école et dans la démocratie.
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. En vous positionnant ainsi, vous marquez la fin de l’investissement parental et la mise à mort des potentialités éducatives. Parents, donnez-vous plus de temps et plus de moyens pour vos enfants. Hier les parents confiaient leurs enfants à l’école, désormais ce sera l’école qui confiera des enfants aux parents.
Cette loi est une mise en danger volontaire de la santé par la destruction de la liberté d’instruction et si elle devait passer nous ferons un signalement devant la cour de justice de la république pour mise en danger de la vie d’autrui en connaissance de cause.
Parents, futur parents, futurs grands parents, réagissez en conscience, soyons à la hauteur des enjeux de notre siècle. Votre refus peut changer l’histoire.
Signons et partageons la pétition.
Nolwennig Guilbert Letouzé, co-auteur de vivreenfamille.org, pour Pass Education