Europe des Lumières : 10eme Harmos – Cours – Histoire
- Comment les philosophes et les savants du XVIIIe siècle remettent-ils en cause l’absolutisme et la société d’ordres ?
- Quels sont les fondements politiques et sociaux de l’Europe au XVIIIe siècle ?
- Qu’est-ce qui fait de Lavoisier un grand savant des lumières ?
Je me repère dans l’espace et dans le temps
Au XVIIIe siècle, des penseurs et des savants avancent des idées nouvelles, ou en réactualisent d’anciennes, qui vont à l’encontre de la société d’ordre et des principes de la monarchie absolue. Leurs critiques politiques et sociales, leurs découvertes, qui se diffusent peu à peu, permettent une relecture du monde fondée sur l’expérience et la raison.
Date | Évènement |
1748 | Montesquieu, De l’esprit des lois |
1751 – 1772 | Rédaction de l’Encyclopédie |
1762 | Rousseau, Du contrat social |
1763 | Voltaire, Traité sur la tolérance |
1777 | Premier quotidien français : Journal de Paris |
1778 | Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, pièce censurée jusqu’en 1784 |
14 juillet 1789 | Déclenchement de la révolution française |
Définitions :
La société d’ordre : la société est divisée en trois catégories : le clergé, la noblesse et les tiers états, les deux premiers ordres disposent d’importants privilèges.
La monarchie absolue : le régime politique dans lequel le roi dispose de tout le pouvoir.
La monarchie parlementaire : le régime politique dans lequel le roi partage le pouvoir avec un parlement élu.
Les philosophes des Lumières : au XVIIIe siècle, les penseurs qui critiquent l’Ancien Régime en s’appuyant sur la raison.
La tolérance : le respect pour ceux qui ont une opinion ou une croyance différente des siennes.
Un salon : un lieu de réunion chez un particulier où se retrouve régulièrement l’élite cultivée pour échanger des idées et se distraire.
Une académie : une société de gens de lettres, savants et artistes.
- Le combat des Lumières
- Les savants et les philosophes
Au XVIIIe siècle, la science et la philosophie se développent et font d’importants progrès, dans tous les domaines : électricité, chimie, astronomie, botanique. Des esprits cultivés s’intéressent aux travaux des scientifiques et les ouvrages de vulgarisation se multiplient.
Des savants tels que D’Alembert, Lavoisier et Benjamin Franklin font des découvertes qui s’appuient sur la raison. Ces découvertes donnent à l’homme des explications sur son univers et rendent plus relative la domination de Dieu.
Du côté des philosophes, les penseurs tels que Rousseau, Voltaire, Montesquieu, Diderot et Kant revendiquent l’usage de la raison pour accéder au bonheur, le respect des droits naturels, la séparation des pouvoirs, la souveraineté du peuple et les valeurs telles que la liberté (d’expression, d’opinion), l’égalité (en droits, quelle que soit la classe sociale), et la tolérance religieuse.
En France, des penseurs décident d’appliquer l’usage de la raison à d’autres domaines que la science. Ils réfléchissent et critiquent l’Eglise, l’organisation de la société ou le gouvernement. On les appelle les philosophes des Lumières parce qu’ils veulent éclairer les esprits.
- La remise en cause de la société d’ordres
Les philosophes des lumières remettent en cause la société d’ordres et ils veulent la changer et ils critiquent la monarchie absolue :
Rousseau et la démocratie
« La volonté générale peut seule diriger les forces de l’Etats. Le peuple soumis aux lois doit en être l’auteur. La puissance législative appartient au peuple, et ne peut appartenir qu’à lui. » Rousseau, Du contrat social, 1762 |
Ils proposent de nouvelles façons de gouverner : ils revendiquent la liberté de culte, d’opinion, de presse, et liberté d’entreprise.
- La diffusion des idées nouvelles
Les idées des savants et des philosophes des Lumières se répandent très rapidement en France et en Europe.
- En France :
Les élites cultivées se retrouvent dans les cafés, les salons et les académies pour échanger leurs idées.
Les philosophes et les savants séjournent ensemble à la cour des despotes éclairés.
Des nouvelles idées se répandent grâce aux articles, aux livres et à l’Encyclopédie (1751-17772).
- En Europe
Les philosophes correspondent avec les souverains européens et ils les rencontrent.
La presse se développe, les premiers quotidiens apparaissent.
Leurs ouvrages et livres sont lus à l’étranger d’autant plus facilement que le français est la langue internationale.