Fables d’Esope – Art du langage – Histoire des arts : 5ème, 6ème Harmos – PDF à imprimer

Fables d’Esope – Art du langage – Documentaire, questionnaire, correction

Ésope, en grec ancien Αἴσωπος / Aísôpos ( VIIe siècle av. J.-C. – VIe siècle av. J.-C.), écrivain grec à qui on attribue la paternité de la fable.

D’après Plutarque, c’était un esclave, prisonnier de guerre, laid et boiteux (son nom signifie « pieds inégaux »), bossu et bègue, qui comptait avec esprit des apologues et des récits familiers.
C’est à Samos que ce serait formée sa légende. Celle-ci, que raconte La Fontaine en tête de ses Fables, présente Ésope comme « difforme, laid de visage, ayant à peine figure d’homme » et presque entièrement privé de l’usage de la parole. Après avoir rêvé que la Fortune lui déliait la langue, il s’éveillera un jour guéri de son bégaiement. Acheté par un marchand d’esclaves, il arrive dans la demeure d’un philosophe de Samos, Xanthos, auprès duquel il rivalisera d’astuces et de bons mots avant de réussir à se faire affranchir. Il se rend alors auprès de Crésus pour tenter de sauvegarder l’indépendance de Samos et il réussit dans son ambassade en contant au roi une fable. Il se mettra ensuite au service du « roi de Babylone », qui prend grand plaisir aux énigmes du fabuliste. Mais possédé par le désir de voyager, il se rend en Grèce et s’arrête notamment à Delphes. Les raisons de sa mort restent obscures mais il est mort précipité du haut d’une falaise.

Le corbeau et le renard

Un corbeau, ayant volé un morceau de viande, s’était perché sur un arbre. Un renard l’aperçut, et, voulant se rendre maître de la viande, se posta devant lui et loua ses proportions élégantes et sa beauté, ajoutant que nul n’était mieux fait que lui pour être le roi des oiseaux, et qu’il le serait devenu sûrement, s’il avait de la voix. Le corbeau, voulant lui montrer que la voix non plus ne lui manquait pas, lâcha la viande et poussa de grands cris. Le renard se précipita et, saisissant le morceau, dit : « Ô corbeau, si tu avais aussi du jugement, il ne te manquerait rien pour devenir le roi des oiseaux. »

Le renard et le bouc

Un renard étant tombé dans un puits se vit forcé d’y rester. Or un bouc pressé par la soif étant venu au même puits, aperçut le renard et lui demanda si l’eau était bonne. Le renard, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, fit un grand éloge de l’eau, affirmant qu’elle était excellente, et il l’engagea à descendre. Le bouc descendit à l’étourdie, n’écoutant que son désir. Quand il eut étanché sa soif, il se consulta avec le renard sur le moyen de remonter. Le renard prit la parole et dit : « J’ai un moyen, pour peu que tu désires notre salut commun. Veuille bien appuyer tes pieds de devant contre le mur et dresser tes cornes en l’air ; je remonterai par-là, après quoi je te reguinderai, toi aussi ». Le bouc se prêta avec complaisance à sa proposition, et le renard, grimpant lestement le long des jambes, des épaules et des cornes de son compagnon, se trouva à l’orifice du puits, et aussitôt s’éloigna. Comme le bouc lui reprochait de violer leurs conventions, le renard se retourna et dit : « Hé ! Camarade, si tu avais autant d’idées que de poils au menton, tu ne serais pas descendu avant d’avoir examiné le moyen de remonter. »

C’est ainsi que les hommes sensés ne doivent entreprendre aucune action, avant d’en avoir examiné la fin.

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Sujet : Fables d’Esope – Art du langage : 5eme, 6eme Harmos – Histoire des arts



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