Souvent lorsque l’on se lance dans une aventure d’instruction en famille, le retour à l’école est un sujet qui inquiète les parents et génère de nombreuses questions. Au travers cet article je vais essayer d’y répondre au mieux afin que chacun sache à quoi s’attendre et comment s’y préparer selon les situations.
Qui suis-je ?
Je m’appelle Cécile SIMONNOT, mère de deux enfants (3 et 5 ans), éducatrice Montessori, coach en parentalité positive et fondatrice du blog L’éducation fait le bonheur. Nous avons passé une année en IEF par conviction (de ma part) mais suite à une demande des enfants, ils ont ensuite intégré une école publique. Il est fort probable que nous revenions à l’IEF par la suite. Je partage avec vous ce que nous avons appris de cette expérience et les astuces pour s’en enrichir. Lorsque nous sommes en IEF, il y a trois configurations pour lesquelles un retour à l’école peut être envisagé :
- Si les parents le décident
- Si les enfants le décident
- Si l’inspecteur le décide
Première situation : les parents le décident
La vie est faite de surprises et de difficultés à surmonter, il est donc possible que les parents souhaitent mettre fin à l’instruction en famille pour plusieurs raisons :
- économiques. Bonne nouvelle pour ces parents-là certains travails sont compatibles avec l’IEF
- émotionnelles (temps complet avec les enfants trop difficile). Bonne nouvelle il est possible de travailler sur soi-même pour que cela s’améliore
- intellectuelles : le parent ne se sent plus capable d’assurer l’accompagnement pédagogique. Bonne nouvelle pour ces parents là il existe une super plateforme pédagogique qui vous ôtera de ce poids tout en garantissant un accompagnement de qualité à vos enfants : IEF Pass éducation !
- physiques (maladies par exemple)
Quelle que soit la raison pour laquelle le parent souhaite mettre fin à ce mode d’instruction il est important qu’il explique les raisons qui le pousse à arrêter, qu’il rassure les enfants et qu’il les avertisse suffisamment à l’avance afin de les préparer au nouveau fonctionnement. La préparation peut passer par :
- la visite du futur établissement scolaire
- la lecture d’ouvrages expliquant le fonctionnement en école
- la reprise d’un rythme plus scolaire : heure de réveil, rituel du matin plus court,…
- l’explication des consignes de travail en collectivité : au rythme du groupe, tout le monde la même activité en même temps,…
- questionner les enfants sur leurs craintes, la façon dont ils imaginent l’école,…
Deuxième situation : l’enfant le demande
Après quelques temps d’instruction en famille, il est possible que les enfants demandent un jour où l’autre d’aller à l’école (ce qui a été notre cas). Il est important d’en parler ensemble et de laisser le temps d’y réfléchir vraiment afin de comprendre les motivations réelles de ce choix :
- besoin d’une autre forme de vie sociale
- interaction avec d’autres adultes
- curiosité
- autre
Chaque individu est différent et a besoin d’une approche pédagogique différente : certains seront motivés par l’énergie du groupe, d’autres auront besoin de plus de solitude pour se concentrer. Regardons dans un premier temps si nous pouvons faire évoluer notre approche pédagogique afin de mieux répondre à ses besoins. Cependant, si nous voulons le meilleur pour nos enfants sachons rester ouvert d’esprit et à leur écoute pour être sûr de leur apporter ce dont ils ont vraiment besoin et non la projection de nos rêves. Etant coach en parentalité positive, je ne saurais que conseiller de respecter le choix des enfants, de les laisser se forger leur opinion par eux-mêmes afin qu’ils s’enrichissent de chaque expérience. Même si l’envie vient de l’enfant, cela n’empêche pas de le préparer à un retour en école par les mêmes outils qu’évoqués ci-dessus. Cependant dans ce cas de figure il est important de préparer aussi le parent à ce changement de rythme et qu’il se pose les bonnes questions pour savoir quoi faire de ce nouveau temps libre :
- reprise du travail ?
- bénévolat ?
- opportunité pour une reconversion professionnelle ?
- opportunité pour prendre plus de temps pour soi ?
- profiter de ce temps pour se former ?
Il ne faut en aucun cas prendre cette demande comme un échec personnel bien au contraire ! Cela signifie que nous leur avons donné envie de découvrir d’autres choses, qu’ils se sentent forts et capables de s’adapter à un nouveau fonctionnement. Et puis rien ne nous empêche de continuer à faire du co-schooling. Il faut également garder en vue que chaque situation n’est pas forcément définitive et que ces petites pauses sont peut-être l’occasion pour les parents de :
- mieux s’organiser
- se former
- se ressourcer pour la reprise de l’IEF plus tard
Pour les enfants cela sera peut-être aussi l’occasion d’avoir envie de revenir à l’IEF ultérieurement avec le bagage (non négligeable) de se rendre compte la chance qu’ils ont de pouvoir bénéficier de cette approche pédagogique. Ce qui est complètement différent d’un enfant qui a seulement connu l’IEF depuis son plus jeune âge…
Troisième situation : l’inspecteur le décide
Des contrôles qui se passent mal à plusieurs reprises et le retour à l’école est fortement suggéré ? Voyons le côté positif, essayons de comprendre ce qui n’a pas fonctionné, prenons ensemble le temps de trouver comment l’améliorer et rien ne vous empêche de retenter l’aventure quelques temps plus tard. Dans cette situation la préparation des enfants et des parents à un retour à la scolarité est primordial. Il est fort possible que le moral des parents soit fortement atteint car ils se sentiront responsables de la situation. Rappelons-nous que rien n’arrive par hasard et que même les coups durs de la vie sont à prendre comme des tremplins pour nous remettre en question, évoluer et aller encore plus loin. Si cette situation vous arrive c’est que probablement il manquait quelque chose dans l’épanouissement des parents et/ou des enfants, profitons de l’occasion pour chercher ce que c’était et ainsi s’améliorer :
- approche pédagogique trop « pauvre »
- pas assez de temps pour que chacun s’épanouisse
- pas assez de vie sociale
Comment savoir si le retour à l’école est un succès :
Le retour en école suite à l’IEF passera inévitablement par une période de réadaptation (de la même façon que dans le sens inverse). Il est important de laisser ce temps à l’enfant, ce temps où nous lui apportons notre confiance, notre soutien et où nous restons à l’écoute de ce qu’il ressent. Pour les plus petits, il est probable que cela passe par des pleurs, il faut les accueillir et non chercher à les supprimer. La tristesse est une émotion qui transmet le message d’un besoin de soutien, de réconfort et de consolation il est important d’y répondre le plus possible afin de la rendre constructive. Pour les plus grands, probablement une période aux émotions contradictoires : joie, tristesse, peur. A nous d’accueillir chacune d’elle et de comprendre le message qu’elle apporte. D’autres parents seront inquiets de savoir si l’enfant aura le niveau scolaire nécessaire à la réintégration dans une classe. Il n’y a pas de réponse toute faite car cela dépendra beaucoup des situations. Mais même si l’enfant est amené à « redoubler » une classe demandez-vous si c’est vraiment grave ? Qu’est-ce qu’une année de vie pour trouver son chemin et son épanouissement ?
Conclusion :
L’instruction en famille n’est pas une fin en soit, cela résulte d’une réflexion profonde sur les valeurs que nous souhaitons transmettre à nos enfants ou cela peut être une réponse à un enfant et/ou un parent en souffrance. Je suis persuadée que cela n’est pas adapté à tout le monde et qu’il ne faut pas se forcer dans un sens ou dans l’autre. La priorité est de s’épanouir ! Cela peut être une expérience sur une période plus moins longue, ce qui est important de toujours garder en tête c’est cette question : « Qu’est ce qu’il y a de mieux pour mon enfant ? est-il épanoui dans la situation actuelle ?»
Voilà chers parents en chemin, j’espère que cet article vous aidera à répondre à vos questions et vos inquiétudes concernant le retour à l’école. Si vous avez d’autres questions je reste à votre disposition pour y répondre dans les commentaires sur la page facebook IEF Pass éducation.
A bientôt,
Cécile, fondatrice du site leducationfaitlebonheur.com, pour Pass éducation
