La leçon d’histoire
Les classes d’histoire avaient toujours lieu l’après-midi. On entendait parfois des soupirs de satisfaction et les bras se croisaient tout seuls sur les tables. Le maître descendait de son estrade et venait s’asseoir parmi nous. Le maître ne lisait pas : il parlait, il racontait. Il lui arrivait de se lever, de tirer d’un coffre une carte qu’il suspendait au mur pour nous montrer les endroits où s’étaient passées les grandes choses qu’il nous enseignait. Nous étions suspendus à ses lèvres.
Louis Guilloux