Nous sillonnons les routes d’Europe depuis déjà 8 mois. Accompagnés de notre maison roulante (notre camping car) et de nos 3 enfants âgés de 8 ans, 7 ans et de 17 mois, nous avons décidé de partir à l’aventure sans date de retour en France. Nous pratiquons l’IEF depuis bientôt 2 ans. Cette année, pour des raisons essentiellement pratiques liées à notre départ en voyage, nous avons fait le choix d’adopter les cours par correspondance. La vie de nomade nécessite selon nous un cadre fixe et régulier pour nos enfants, puisque leur environnement change tous les jours, nous avons choisi de ne pas modifier notre organisation scolaire qui s’appuie sur les points suivants.
Les cours par correspondance (: C)
Le choix des cours par correspondance est une première pour nous. L’an dernier nous trouvions nos ressources via les sites internet, les livres, les manuels scolaires et les réseaux sociaux. Pour le voyage cette année nous avons décidé de prendre des cours par correspondance pour les enfants pour de nombreuses raisons : La première étant l’absence de contrôle académique pour les enfants en l’absence d’adresse en France donc il était important pour nous d’avoir une trace écrite et un avis extérieur. La seconde, notre travail comme digital nomade qui nous prend énormément de temps. Les : C nous évitent donc ce temps de recherche des cours et des exercices. Ensuite, cela nous permet d’avoir du recul et des appréciations de la part de leur institutrice afin de mettre le doigt sur leurs difficultés et réviser leurs points faibles. Enfin l’envoi peut se faire via email et donc une possibilité pour nous de continuer nos voyages.
Les ressources complémentaires
Pour nous, malgré la qualité des : C, nous avons besoin de ressources complémentaires. Nous les trouvons simplement sur les sites internet réalisés par des professeurs qui partagent gratuitement leur travail, sur des applications éducatives et sans oublier dans les ouvrages et manuels scolaires qui proposent grands nombres d’exercices divers et variés. Cette complémentarité est sans aucun doute indispensable pour permettre de vérifier que les notions abordées sont acquises et pour diversifier les supports d’exercices. Vous pouvez tester librement la première semaine des packs IEF de chez Pass Education juste ici.
Un planning ajustable
Au tout début de l’aventure nous n’avions fixé aucun planning mais nous nous sommes rapidement rendu compte du manque d’investissement, de motivation et de concentration des enfants dans l’école. C’est pourquoi au bout de quelques semaines nous avons mis en place un planning fixe mais ajustable pour permettre aux enfants d’avoir des repères, et la motivation est revenue très rapidement. Notre planning est fixe il se constitue de 3 matières par jour en suivant le programme des : C. Le français et les maths sont travaillés tous les jours, 5 jours sur 7. Pour les sciences, la géographie, l’histoire, l’éducation morale et civique ou encore l’histoire de l’art c’est une journée par matière. Néanmoins selon les questions, les visites et l’envie des enfants nous ajustons ce planning très régulièrement pour compléter le cours ou répondre à leur besoins.
Les rituels
C’est suite à un échange avec une institutrice de : que nous n’avons pas fait l’impasse sur les rituels. Elle nous a conseillé d’en effectuer tout au long de leur primaire notamment pour la gymnastique de l’esprit et développer l’expression orale. Tous les matins nos rituels en maths sont constitués de calcul mental et d’exercices de géométrie. En français il s’agit de la dictée et des exercices de dictions. Puis, dans le quotidien et dans les exercices je mets un point d’honneur au respect de l’énoncé et sur la rédaction avec des phrases complètes.
Les balades
Dans certaines méthodes d’éducation l’enseignement devrait intégrer l’observation de la nature. En effet, selon ces méthodes cela donnerait du sens à l’éducation. J’essaye de les introduire dans notre vie courante. Dans l’idéal j’aimerais que les balades soient quotidiennes, rien de tel pour intégrer les nombreuses informations de la journée, faire le vide et se reconnecter avec la nature. Or, nous en réalisons plus sur nos jours de repos, elles sont en général accompagnées de géocaching (recherche de caches qui ont été disposées dans le monde entier que l’on retrouve grâce à une application GPS et des coordonnées). Grâce au géocaching les enfants marchent avec un but, recherchent, et découvrent souvent des lieux insolites ou historiques.
Les sorties culturelles
Nous réalisons une ou deux sorties culturelles par mois, j’entends par là un musée, un château, une ville, un zoo, une réserve naturelle, etc. Lors de ces visites, nous expliquons aux enfants l’histoire du lieu incluant des personnages historiques, des pays, des anecdotes, ou encore des explications scientifiques sur les phénomènes naturels (par exemple la formation des montagnes). Dans notre vie de nomadisme les sorties culturelles sont complémentaires à l’IEF. En effet, elles nous permettent de découvrir de nouvelles cultures et de faire les liens surtout en sciences, histoire et géographie.
Le carnet de bord
Récemment mis en place, un carnet de bord a été offert aux enfants. Il se compose d’une carte à gratter par continent visité et de pages de rédaction sur leur visites. Le carnet de bord tenu par les enfants leur permet d’écrire, de réfléchir et d’analyser par eux même. Ils ont la chance de pouvoir exprimer leur voyage selon leur point de vue, et non le nôtre qui est souvent très différent.
Pour conclure, ceci est une méthode parmi d’autres. Nous avons fait le choix du homeschooling car nous proposons un cadre très scolaire. Nous pratiquons des apprentissages informels uniquement pendant les périodes de congés, les visites culturelles ou dans notre vie quotidienne. En tant que nomades le seul cadre régulier que nous offrons aux enfants est celui de l’école à la maison.
Emilie de la Family Knight, pour Pass éducation
