L’éveil à la nature du tout petit, un chemin vers l’éducation positive – Élise Mareuil

Éducatrice de jeunes enfants au départ, Élise Mareuil a cofondé le réseau AGAPI, un réseau de crèches écologiques et coopératives en région parisienne. Elle s’intéresse au rapport des tout-petits avec la nature. Elle a d’ailleurs écrit un livre intitulé « Jouer avec la nature », qui compile des recherches du monde entier sur les bienfaits de la nature à l’éveil des jeunes enfants.

AGAPI, c’est 6 crèches coopératives en Ile-de-France, avec 3 fondateurs et plus de 50 professionnels de la petite enfance qui s’impliquent au quotidien dans ce projet.

Qu’est-ce qu’une crèche coopérative (société coopérative d’intérêt collectif) ?

Il s’agit d’une société qui ne fait pas de profits, à gestion désintéressée, et les salariés comme les familles peuvent devenir sociétaires dans les crèches. Ils participent aux assemblées générales, votent, débattent et participent à des commissions thématiques telles que le développement durable, le tri dans les crèches, l’organisation de la fête de fin d’année… Le principe est d’être dans quelque chose de très participatif et démocratique.

Le réseau AGAPI favorise des pédagogies actives. L’idée est de permettre à l’enfant de favoriser son expression et d’être libre de ses choix dans des espaces sécurisés et sécurisants. Le réseau travaille sur du mobilier en bois massif issu de forêts protégées. Leur souhait est d’être ancrés dans l’économie sociale et solidaire tant par le statut juridique que par les prestataires avec lesquels ils travaillent.

Par exemple, le mobilier en bois est créé par le seul ESAT (lieu qui permet aux personnes en situation de handicap de travailler l’insertion) en France de mobilier petite enfance. AGAPI a aussi fait le choix de travailler avec des matériaux comme le tissu ou l’osier. Ils ont également des inspirations Montessori avec des étagères à libre disposition, des plateaux et du matériel Montessori, mais aussi l’approche Reggio italienne.

Au sein des crèches, les espaces sont très ouverts. L’enfant n’attend pas que l’adulte lui dise quoi faire et il peut circuler librement. L’adulte fait des propositions à l’enfant et ce dernier s’en saisit, ou pas, en fonction de ses propres besoins, ce que Maria Montessori appelait les périodes sensibles.

AGAPI est fondé sur cinq piliers :

  • L’aspect qualitatif ;
  • Le respect de l’environnement ;
  • L’accueil des enfants en situation de handicap ;
  • L’engagement dans l’économie sociale et solidaire ;
  • La place donnée aux familles (il ne s’agit pas d’un lieu de garde, mais bien d’un lieu d’accueil pour accompagner toute la famille dans un mouvement autour de la pédagogie et de l’éducation du jeune enfant.)

Qu’est-ce qu’une crèche écologique ?

Cela veut dire travailler avec des entreprises spécialisées dans des choix de matériaux respectueux de l’environnement. C’est donc tout un travail sur le chantier, les bâtiments, les matériaux proposés. Ainsi, ils vont avoir du nettoyage à la vapeur, du liniment, ou encore de la papeterie éco labellisée. Ils travaillent également avec beaucoup de matériaux de récupération et ils créent eux-mêmes les jeux proposés aux enfants, avec évidemment des éléments naturels. Les familles participent à la création des jeux proposés aux enfants au quotidien. Quand on parle des familles, c’est au sens large : en plus des parents, ce sont aussi les frères et sœurs, les oncles et les tantes, les grands-parents…  

Il existe d’autres crèches écologiques labellisées HQE, mais elles sont complètement déconnectées de la nature. Elles ont des critères écologiques très poussés, mais il n’y a pas forcément de travail à l’intérieur de ces crèches sur la sensibilisation au développement durable. 

Le réseau AGAPI s’est dit que c’était déjà génial de faire une crèche écologique avec des matériaux qui ne sont pas nocifs pour les enfants et qui sont sains. Ils se sont posés la question de comment aller encore plus loin pour que ce lieu devienne un vrai lieu de sensibilisation des adultes, des familles, des professionnels et des enfants au développement durable ? Comment amener du ludique et du plaisir autour de cette notion qui peut sembler très abstraite ? La question du développement durable et de l’écologie avec des moins de 3 ans ne va pas passer par l’évocation de la fonte des glaces et de la pollution. Par contre, ils vont amener du plaisir et du ludique avec des exemples très concrets comme le gâchis alimentaire qui est un sujet de fond en petite enfance et dans les familles au quotidien. 

Ils vont ainsi organiser des ateliers parents enfants sur l’éveil au goût en faisant des jeux pour deviner l’amer, le sucré, l’acide, en faisant découvrir des fruits et légumes de saison un peu atypiques. Et en même temps, on va parler du gâchis alimentaire, de comment éviter cela. Ces sujets seront donc abordés lors de soirées conviviales. L’idée est donc de faire des crèches AGAPI une interface autour de la sensibilisation au respect de la nature.

Autre exemple, le réseau AGAPI fête également les fêtes mondiales de l’eau et des forêts en faisant des jeux d’eau et autour des végétaux. Ils organisent aussi des expositions de photographes de la région pour sensibiliser les familles aux parcs qui sont à côté de chez eux et leur donner envie d’aller dans ces parcs. Ils ont aussi créé une mascotte qui s’appelle Hélios, un petit oiseau, pour inviter les familles à aller observer les oiseaux dans les parcs près de chez elles.

Le réseau AGAPI s’intègre ainsi dans la légende du colibri : c’est chaque petite goutte qui compte et l’idée c’est d’être dans des petites gouttes d’eau au quotidien par le plaisir et le ludique.

Les crèches du réseau AGAPI sont des crèches qui sont ouvertes sur la nature même en milieu urbain. L’une des crèches possède 350 m2 de jardin avec un potager, situé entre les rails du RER et les rails du train de marchandises. À l’intérieur, il y a des espaces qui sont en permanence ouverts sur l’extérieur et permettent d’aller observer la nature. Selon ce qui aura été observé, des ateliers de motricité, de dessin, d’expression sont organisés.

Ils organisent aussi des ateliers à l’extérieur, par tous les temps, même en plein hiver. Ils favorisent des siestes à l’ombre quand il fait beau, prennent les repas et les goûters dès qu’ils le peuvent, les pieds dans l’herbe.

AGAPI a conçu des jardins assez uniques, réfléchis avec une architecte « petite enfance », Marie Miquel, autour de jardins qui vont favoriser l’éveil des cinq sens en contact direct avec la nature. Ainsi, ils ont installé des miroirs, des jeux avec du vent, des plaques de verre coloré, des bambous avec des graines à l’intérieur, des hôtels à insectes, des rondins de bois, des buttes…

Les potagers sont un espace important. Les enfants les cultivent au quotidien. Les récoltes sont faites régulièrement, et partagées avec les parents et dégustées avec eux. Régulièrement, un maraîcher vient dans les crèches pour présenter les fruits et légumes de saison et les animaux. C’est essentiel, car les enfants ont tout à découvrir, ainsi que les adultes. Ainsi, ils sensibilisent, avec l’aide d’associations, les familles à la consommation, à l’alimentation bio, de saison en favorisant les circuits courts.

Des animaux sont également présents comme Georges le chat et Charlotte le lapin. Des mini-fermes viennent également dans les crèches pour sensibiliser au respect de l’animal.

L’idée de la pédagogie du réseau AGAPI est de toujours aller du plus simple au plus compliqué. C’est-à-dire de partir d’une nature de proximité donc on ne va pas parler à un enfant des pingouins, car c’est quelque chose qui est abstrait pour un enfant de moins de 3 ans. L’idée est donc de partir de la nature de proximité qu’il peut observer. Cela peut être un défi en milieu urbain, mais il y a des escargots sur les rebords de fenêtres ou dans les petits carrés d’herbe. Ils vont donc travailler sur ces petits animaux en prenant soin de l’endroit où ils les ont accueillis, en leur donnant à manger… Après avoir été observés, ils sont ensuite relâchés dans la nature. 

Le fondement du travail à AGAPI est le développement durable. Le président de l’UNICEF dit : « Le développement durable commence avec des enfants en sécurité, en bonne santé et bien éduqué. » Le développement durable commence donc bien par la petite enfance. Il est souvent associé uniquement à l’aspect écologique. Or c’est aussi l’aspect social et économique. C’est pourquoi AGAPI a choisi de se constituer en coopérative.

Nous sommes dans un vrai enjeu citoyen à l’heure actuelle qui dépassent un simple éveil à la nature sensorielle, ce qui est déjà génial. Il s’agit donc d’un vrai enjeu éducatif pour notre planète autour de cette notion de respect de l’environnement. Mais, avec des tout-petits, on ne va pas leur parler d’écologie pure. À AGAPI, le tout-petit est un être de sensorialité, il découvre tout par les cinq sens. Ainsi, l’éveil à la nature, telle que la conçoit AGAPI, est uniquement pensée dans l’éveil sensoriel du jeune enfant. Cette sensorialité, qui va avoir été dans le plaisir des tout-petits, va amener le jeune enfant à être d’autant plus curieux. Et cette curiosité va pouvoir l’amener à une découverte de la nature de façon encore plus ludique. On sait qu’un jeune enfant qui a découvert la nature de façon ludique et de façon répétée, tout jeune, va être un enfant, un adolescent et un adulte qui sera bien plus respectueux de l’environnement. Donc cela peut paraître étonnant de partir de la sensorialité pour arriver à la protection de l’environnement, mais c’est quelque chose dont le réseau AGAPI est convaincu. L’idée est de se dire qu’une éducation à la nature est à la fois une sensibilisation au développement durable et une éducation bienveillante. Ainsi en alliant éducation à la nature et éducation bienveillante, on arrive à un chemin vers une autre société. 

Les trois grandes inspirations du réseau AGAPI

Elise Mareuil aurait pu citer des personnalités comme Montessori, ou encore Emmi Pikler, mais ce sont ces trois pionniers dans la découverte de la nature :

  • Célestin Freinet : C’est un instituteur dont les enfants observaient en permanence la campagne. Il disait, il y a plus de soixante ans, qu’il fallait fondamentalement rapprocher l’enfant de la nature et l’enraciner dans son milieu naturel.
  • Decroly : Pour lui l’environnement était intégré à part entière dans l’éducation.
  • Loris Malaguzzi (approche Reggio) : Reggio Émilia est une ville en Italie. C’est la seule région du monde où toute une population s’est engagée dans une seule et même démarche éducative. Celle-ci est basée d’une part sur l’expression de l’enfant, notamment par les arts, et d’autre part sur le fait que tout passe par la nature dans leur approche éducative. Donc tout ce que l’enfant a à disposition, dans les crèches et les écoles Reggio, est des éléments naturels pour apprendre par exemple les tailles, les poids, les couleurs, les notions mathématiques. 

L’idée est ainsi de développer d’une part une pédagogie de la nature, c’est-à-dire d’apprendre à découvrir l’environnement naturel de façon ludique. Et, d’autre part, une éducation par la nature, c’est-à-dire faire des apprentissages (le langage, la motricité, les couleurs…) grâce à des éléments naturels. Ce sont ces deux aspects qui sont développés au quotidien, et que les familles peuvent développer à la maison avec les enfants. Donc d’être dans une éducation à la nature et par la nature. L’idée est donc d’être dans une pratique d’éveil au vivant par ses cinq sens au quotidien par des choses concrètes que le jeune enfant va vivre.

Concrètement, c’est l’accompagnement de l’adulte qui va pouvoir créer cette éducation particulière en étant un guide dans cette découverte de la nature et surtout de laisser l’enfant nous guider dans cette découverte. C’est lui qui va créer l’éducation positive que vous allez tricoter avec lui. Et surtout vous devez garder cette capacité d’émerveillement en vous reconnectant au tout-petit enfant en vous. En effet, pour accompagner l’enfant dans une éducation à la nature, il va falloir s’émerveiller de la forme du nuage, s’enthousiasmer devant la fourmi et repérer la coccinelle qui est cachée dans un coin.

Ainsi, AGAPI propose par exemple aux enfants, aux familles et aux professionnels de créer une table d’observation qui va mettre en avant des éléments naturels de saison, mais aussi une musique, une photo. Ils vont pouvoir ensuite transformer cette table des saisons en table d’exploration de la nature en mettant des loupes, des crayons, de la colle pour découvrir. Cela va permettre de permettre à l’enfant de prendre conscience du temps, des changements. Ils vont pouvoir aussi travailler le langage, le vocabulaire, la reconnaissance des couleurs. De même avec la découverte des fruits et légumes de saison.

Quels sont les bienfaits de la nature sur le jeune enfant ?

Des recherches mondiales ont été faites notamment par l’Institut d’éco pédagogie en Belgique, le Centre pour la recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone, ainsi que Sarah Wauquiez, qui est une pédagogue par la nature en Suisse. Élise Mareuil a compilé leurs recherches pour essayer de réfléchir à ce que veut dire l’éveil par la nature. Quel est l’impact réel, mesurable, de l’importance de la nature pour le jeune enfant ? 

Avec un recul de plusieurs dizaines d’années maintenant, sur plusieurs centaines de recherches, nous savons qu’avoir un contact régulier à la nature amène un lien positif à cette nature qui perdure à l’âge adulte. Et donc, nous savons très concrètement que ce rapport positif crée des adultes plus soucieux de l’environnement. Cela permet également de développer moins de conflits avec les autres enfants et plus de solidarité. Cela permet aussi de se concentrer plus facilement, de tomber moins malade, et avoir une plus grande créativité au quotidien.

Au niveau de la santé, un enfant qui va dehors est un enfant qui se dépense plus. Par conséquent on a une réduction, en autres, des risques d’obésité. Cela permet aussi de sortir l’énergie accumulée. Enfin, la lumière naturelle est une source de vitalité chez le jeune enfant. 

Les recherches montrent aussi que la nature n’est pas sale et n’est pas néfaste pour le jeune enfant. Au contraire, cela lui permet de se construire une mémoire immunitaire. C’est ce qui fait que les jeunes enfants qui sont en contact avec la nature vont tomber moins souvent malades et être plus résistants, car ils se sont constitué cette mémoire immunitaire.

En 2005, un journaliste américain, Richard Louv, a créé le terme de « troubles déficitaires de la nature ». En France, on connaît ce terme par celui de « syndrome de manque de nature ». Ce journaliste a ainsi décrit le manque de contact grandissant entre les enfants et la nature. À l’heure actuelle, un écolier sur trois ne sait pas reconnaître une courgette par exemple. Nous sommes donc dans une urgence sociétale et l’on peut effectivement parler de troubles déficitaires de la nature, avec de nombreuses conséquences comme une obésité plus importante, des troubles de la concentration, des troubles de la mémorisation. 

Au niveau du développement intellectuel de l’enfant, des recherches faites par le Centre pour la recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone ont montré qu’une exposition régulière à la nature amenait à une capacité de mémorisation de 5 à 9 % plus importante. Il a également été montré que les enfants qui sortent tous les jours dans une nature un peu sauvage, dans des jardins non bétonnés, ont un langage plus créatif, une flexibilité dans leurs idées. Ils sont également plus persévérants et recherchent des solutions.

Par ailleurs, dans les recherches de Sarah Wauquiez, il est montré qu’au niveau de la motricité les résultats sont flagrants. Ainsi, plus les enfants sortent et jouent en pleine nature, plus leur motricité, leur graphomotricité et leur : ychomotricité sont épanouies. Les enfants qui ont un contact régulier avec la nature sont ceux qui ont le plus d’endurance, de constance, et ceux qui savent s’occuper seuls. Ils sont également plus autonomes dans leur jeu au quotidien.

Dans les recherches, les résultats autour de la créativité ont surpris les chercheurs. Les enfants qui vivent plus au contact de la nature vont prendre plus de risques. Ils vivent donc plus d’états émotionnels variés. Cela amène ainsi à avoir une plus grande créativité, mais aussi un meilleur langage, car l’enfant a besoin d’exprimer ces états émotifs variés, de les partager avec l’adulte. Ce sont des enfants qui ont aussi une meilleure flexibilité dans leurs idées. Et les parents eux-mêmes définissent leurs enfants comme étant plus créatifs.

Le contact avec la nature permet aussi le développement de compétences sociales. Maria Montessori disait que la nature, par le biais du jardinage, permettait l’observation de la vie et favorisait les notions de responsabilité et de respect.

Grâce aux neurosciences, on sait mieux comment fonctionne le cerveau du jeune enfant. Et, Céline Alvarez l’explique dans sa vidéo sur la plasticité cérébrale, le cerveau conserve les expériences les plus fréquentes. Ce ne sont pas les expériences le plus joyeuses, celles où on a pris le plus de plaisir, mais ce sont bien les expériences les plus fréquentes. C’est pourquoi il est essentiel de mettre le jeune enfant en contact régulier avec la nature, car cela va s’inscrire dans son cerveau dès tout petit. Cette notion de régularité est donc essentielle, car le cerveau du petit enfant se modèle en fonction de cette fréquence.

Enfin, on sait que le cerveau du jeune enfant se construit grâce à l’enthousiasme. L’enfant apprend par le plaisir, en faisant lui-même et par l’enthousiasme. Or, on sait que la nature est un lieu d’enthousiasme et d’émerveillement pour l’enfant. Il est donc important de faire passer l’apprentissage par ce qui se passe dans la nature. 

« Quand l’être humain s’enthousiasme, c’est un véritable engrais pour son cerveau. »

Quels adultes de demain donne-t-on à cette planète ?

L’idée est de se demander ce qui relie éducation positive et éducation à la nature. Nous allons vers une nouvelle société avec les enfants que nous avons la chance d’accompagner aujourd’hui. Il faut donc utiliser la nature comme médiateur dans cette éducation positive en créant des moments de découverte et de plaisir.

L’éducation positive, c’est être à l’écoute des besoins de l’enfant, favoriser l’expression de ses émotions et de sa créativité, respecter ses rythmes, être dans une communication positive, être un exemple, car l’enfant apprend par imitation et par répétition. Enfin, l’enfant apprend s’il est acteur, s’il se sent impliqué, si on respecte ses choix et que l’adulte lui fait confiance.

Élise Mareuil fait le parallèle entre l’enfant et la graine : l’adulte propose à l’enfant, comme à une plante, un environnement, une terre, dans lequel il va pouvoir pousser de façon épanouissante. À force de soins et de patience, il va planter ses racines tout en se hissant vers le ciel. Comme pour la plante, l’enfant a besoin qu’on lui parle avec bienveillance et avec douceur pour pousser, et qu’on lui fasse confiance.

« Qu’ils courent dehors quand il pleut, qu’ils enlèvent leurs souliers quand ils trouvent un peu d’eau et quand l’herbe des prés est humide de rosée, laissez leurs pieds nus la fouler. Qu’il se repose paisiblement quand un arbre les invite à dormir à son ombre. »

Maria Montessori

Sylviana de Lamour en Vadrouille, pour Pass éducation