Lire un poème : 9eme Harmos – Français : 9eme Harmos
1. Comment est composé un poème
Un poème est basé sur le rythme, la musique des mots. Le rythme est donné par la façon dont les vers s’enchaînent.
Les différents paragraphes d’un poème s’appellent les strophes.
- Une strophe qui contient trois vers s’appelle un tercet.
- Une strophe qui contient quatre vers s’appelle un quatrain.
- Une strophe qui contient cinq vers s’appelle un quintil.
- Une strophe qui contient six vers s’appelle un sizain.
À l’intérieur des strophes, le rythme est donné par le nombre de syllabes que contient un vers.
Un vers qui contient huit syllabes s’appelle un octosyllabe.
« Les vases ont des fleurs de givre, (le -e- de givre est muet)
Sous la charmille aux blanc réseaux ; » (Théophile Gauthier)
Un vers qui contient dix syllabes s’appelle un décasyllabe.
« Il était un grand mur blanc – nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle – haute, haute, haute,
Et par terre un hareng saur – sec, sec, sec. (Charles Cros)
Un vers qui contient douze syllabes s’appelle un alexandrin.
« J’aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois, » (Alfred de Vigny)
Le rythme est également donné par la façon dont les vers s’enchaînent. Si, par exemple, un vers se poursuit dans le vers suivant, c’est un enjambement.
« Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N’éprouve devant eux ni charme ni transport ; » (Alphonse de Lamartine)
2. Les rimes dans le poème
La façon dont les rimes sont faites est également très importante.
Les rimes peuvent être suivies : aabb.
« Le Loup vient et s’assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s’est jugé perdu, puisqu’il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris, » (Alfred de Vigny, La mort du Loup)
Les rimes peuvent être croisées : abab.
« Dans le bassin des Tuileries,
Le cygne s’est pris en nageant,
Et les arbres, comme aux féeries,
Sont en filigrane d’argent. » (Théophile Gauthier)
Les rimes peuvent être embrassées : abba.
« Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. » (Charles Baudelaire)