Pourquoi la génération active choisit l’IEF aujourd’hui ?

De plus en plus, votre entourage s’intéresse à l’IEF (Instruction En Famille) et cela vous préoccupe. Vous aimeriez donc en savoir davantage ? Si oui, vous êtes au bon endroit, car dans cet article, on vous dit tout. Il faut déjà comprendre que par IEF, on entend instruction en famille à contrario de l’enseignement à l’école. Attention, l’IEF se différencie nettement de l’école buissonnière.
Vous devez sans doute savoir que l’épanouissement des enfants sur le plan social et le suivi de leurs rendements scolaires sont des objectifs auxquels est censée tenir la génération active. Ainsi, les parents (encore en fonction) qui constituent cette génération, ont le devoir de décider, en fonction des caractères, forces et faiblesses de leurs enfants, de ce qu’il y a de mieux pour leur accomplissement.
Pour honorer à ces devoirs, nombreuses sont les personnes qui vouent une importance presque démesurée à l’apprentissage à l’école. Pendant ce temps, d’autres estiment que l’enfant n’a pas besoin d’être inscrit à l’école avant d’acquérir les aptitudes nécessaires à son développement et à l’affirmation de sa personnalité. Dans le dernier cas qui interpelle le plus, les raisons affluent. En voici donc les principales qui sous-tendent le choix de l’IEF par une pluralité de ménages un peu partout dans le monde.

Instruction obligatoire

Il s’agit de l’argumentation selon laquelle ce n’est pas l’école qui est de toute nécessité, mais l’instruction. Au-delà d’un simple raisonnement, cela s’est avéré et est donc appliqué en France par exemple. Ainsi, les parents qui choisissent d’instruire leurs enfants à la maison procèdent de diverses manières. Ils peuvent payer des cours à distance, eux-mêmes guider l’apprentissage de leurs enfants, les associer à un groupe d’enfants ayant choisi l’IEF ou carrément leur laisser une totale indépendance. Dans le dernier cas, les enfants vont s’instruire tous seuls à travers des jeux constructifs et des sorties organisées. Lorsqu’ils choisissent d’appliquer l’IEF, la plupart de ceux qui défendent que seule l’instruction est obligatoire, prennent les dispositions idoines pour que leurs enfants ne soient pas à la traîne vis-à-vis du système scolaire conventionnel. D’ailleurs, l’objectif de ces parents-là, c’est de faire usage du maximum de moyens pratiques et de les alterner pour booster l’instruction de leurs enfants à un rythme spécial qui leur est profitable.

Assimilation difficile et souffrances en milieu scolaire

Bien des parents décèlent tôt chez leurs enfants qu’ils ne sont pas prêts à assumer le rythme de l’école parce que ces derniers auraient du mal à interagir comme il le faut avec les séquences de cours dispensées en situation de classe. En fait, il arrive que des enfants souffrent de certaines pathologies telles que la dyslexie, les troubles cognitifs et d’autres troubles liés à l’attention ou à l’assimilation.
Parfois, l’enseignement peut être inadapté aux aptitudes de l’enfant. A titre illustratif, il est déjà arrivé que des enfants surdoués, inscrits à l’école avec des enfants normaux, rencontrent des difficultés à se conformer au rythme d’apprentissage préétabli. Dans une classe bondée d’enfants, il n’est pas toujours évident que chacun soit suivi avec des soins personnalisés par son enseignant. Aussi, certains enfants sont-ils affectés par la souffrance que leur infligent des cas de violence. Ils versent alors dans une sorte de phobie scolaire et ne supportent surtout pas le harcèlement. En conséquence, les parents de ces enfants n’hésitent pas à orienter leur éducation en IEF.

Conviction

Si certains s’insurgent contre l’Education nationale parce que l’école serait à la base de mauvais traitements envers leurs enfants, chez d’autres parents le choix de l’IEF se justifie plutôt par la conviction. Ils préfèrent faire de l’IEF, un mode d’apprentissage inédit pour leurs enfants parce qu’ils croient que c’est la meilleure voie qui puisse les accompagner dans leur instruction et dans leur éducation. Ces parents estiment, par conviction, qu’avec l’IEF, les enfants ont plus de chances de voir leurs différents besoins sociaux et biologiques, satisfaits. Il s’agit entre autres du respect des horaires du repas, d’un temps de sommeil convenable et surtout de l’absence de stress qu’auraient pu générer les examens à l’école. Toujours par conviction, ces parents qui déscolarisent leurs enfants au profit de l’IEF tiennent à leur transmettre des valeurs qui peuvent être morales comme religieuses.

Mobilité

Ayant généralement un âge compris entre 25 et 65 ans, bien des parents sont amenés à se déplacer et même déménager presque tout le temps notamment pour des raisons professionnelles. Au risque de réinscrire leurs enfants dans chaque nouveau milieu qu’ils intègrent, c’est une situation qui contraint ces parents à adopter l’instruction en famille. Ils préfèrent alors offrir un rythme d’apprentissage personnalisé à leurs enfants qui profiteront d’enseignements plus pratiques, touchant du doigt les réalités de leurs parents et apprenant à être sociables sur des espaces géographiques différents. Cela permettrait aux enfants de mieux assouvir leur curiosité, d’apprendre au rythme qui est le leur et de passer plus de temps avec leurs parents.

Maximum de liberté

Il est vrai que l’IEF implique un suivi régulier des enfants, mais c’est surtout un système qui procure suffisamment de liberté pour explorer le plein potentiel de ses acteurs. Pratiquer l’école en famille permet à l’enfant de sortir de la routine, le rapproche davantage de ses parents et l’ouvre à des cultures variées. Avec les nombreux forums sur Internet, il est facile de se démarquer du lot en optant pour l’IEF, d’autant plus que les parents ont désormais l’avantage de pouvoir échanger avec leurs homologues peu importe la distance, dans le but d’aider leurs enfants à aller de l’avant depuis la maison. Pour tout vous dire, cette liberté est à l’origine de bien des journées joyeuses pour l’enfant qui pratique l’IEF. Cela profite également à ses parents si bien que certaines familles y prennent entièrement goût et ne veulent plus s’en départir. C’est pour cette raison que vous verrez certains enfants ayant à peine mis les pieds à l’école, de la maternelle au bac.

Petite remarque

L’instruction à la maison a beau être faisable, mais il nécessite le respect de quelques détails dans le cas où l’enfant devra être retiré de son établissement scolaire pour aller vers l’IEF. Ce cas précis requiert le dépôt d’une déclaration des parents auprès de l’administration scolaire, attestant qu’ils veilleront à poursuivre l’instruction de leur enfant, où qu’ils aillent. Justement, l’IEF peut se pratiquer n’importe où. Plusieurs parents l’ont compris et amènent leurs enfants dans des musées, des bibliothèques et bien d’autres lieux favorables à la découverte et aux questionnements pour sa mise en œuvre. En définitive, faire le choix de l’IEF est avant tout, une décision personnelle qui ne doit se faire influencer par aucun regard extérieur. Etant donné l’unicité de chaque enfant, c’est un mode d’apprentissage qui doit pouvoir se justifier par une motivation convaincante, relative au bien-être de l’enfant. Et une fois que cette responsabilité est engagée, les parents ont l’obligation de déployer le maximum de moyens en vue de combler les éventuelles lacunes de leurs enfants et leur apprendre à se servir de leurs plus grandes aptitudes pour accomplir leurs rêves. Par ailleurs, si éduquer n’est pas instruire, l’IEF a tout de même le mérite de concilier avec succès ces deux concepts. Alors, au fur et à mesure que les enfants acquièrent en notions pratiques de vie académique, les liens se resserrent avec leur famille ; la sociabilité se renforce avec la génération active qui aura ainsi construit des enfants prêts pour intégrer l’enseignement supérieur grâce à l’IEF.

Julien Betoulle, de CYL Formations pour Pass éducation