Quelle vie professionnelle pour les parents IEF ? – Métiers et rythmes compatibles avec l’Instruction En Famille

Comment concilier nos vies professionnelles et l’instruction de nos enfants ? C’est souvent la question qui nous parvient dès les premiers instants où l’on a l’idée de les déscolariser ! Il est évident que nous avons tous besoin d’une sécurité financière.

« L’IEF, ce n’est pas pour nous, il faut bien que l’on travaille ! On ne va pas vivre d’amour et d’eau fraîche ! » entend-on souvent.

Pourtant des tas de familles IEF (Instruction En Famille) y parviennent. Découvrons comment.

Comment font toutes ces familles IEF pour gérer l’IEF de leurs enfants et leur vie professionnelle ?

Tout d’abord, les familles IEF, suite à leur déscolarisation, passent souvent par un déconditionnement et en découle généralement un réajustement du mode de vie et/ou de consommation. En France -de manière générale- notre environnement nous incite à aller à l’école, puis à trouver un travail et travailler dur pour enfin dégager des revenus, or il existe des alternatives à ces trois derniers cités. Notre environnement nous incite aussi à tout dépenser, dès qu’une envie ou un besoin survient, or il existe également des alternatives beaucoup moins coûteuses, voire gratuites, pour nos besoins de consommables, matériels et divertissements. Nos habitudes sont tellement ancrées depuis des générations qu’il paraît difficile de s’en défaire, et puis la société -de manière générale encore-, ne n’y nous encourage pas forcément. Tout est donc une question de conditionnement sociétal.

Prendre conscience que le travail n’est qu’une forme de génération de revenus, qu’il revêt différentes formes et que les sources de revenus sont cumulables, aide à y voir plus clair. Lorsque l’on a une vision cloisonnée du travail où l’on part de chez soi le matin pour rentrer à 19h, c’est sûr que cela ne paraît pas envisageable de déscolariser ses enfants, mais nous ne sommes plus a l’ère industrielle du mode usine et il existe désormais de nombreuses possibilités de types, de lieux et d’horaires de travail. En cumulant travail et IEF, vous pourriez avoir peur de ne plus avoir de temps pour vous, or, lorsque l’on choisit une activité qui nous passionne : c’est du temps pour soi. Qu’il s’agisse de jardiner, lire, tricoter, écrire… c’est une question d’enthousiasme ! Alors pourquoi ne pas allier votre passion et vos sources de revenus ? Travailler en étant passionné est de toute façon beaucoup plus productif. Vous savez forcément faire quelque chose. Mais le problème vient souvent du fait que nous ne sommes pas capables d’imaginer comment ce que nous sommes capables de réaliser peut nous générer une forme de revenu.

C’est évident mais il est quand-même bon de le rappeler : une personne passionnée et investie est plus performante et efficace dans son travail et dans les tâches qu’elle accomplie.

« La médiocrité commence là où les passions meurent. » Orel San

Découvrez maintenant comment allier bonne organisation familiale et choix professionnels !

Moins de dépenses, moins besoin de rentrées de salaire

Une des premières choses à revoir dans l’organisation familiale, ce sont les dépenses. Êtes-vous certains que vous ne pourriez pas dépenser moins ou plus utilement ? Faisons le point.

Dépenses courantes : sont-elles nécessaires ?

Quels choix de vie aviez-vous fait pour votre famille ? Vous êtes-vous engagez à rembourser un emprunt ? Prenez conscience que ces dépenses sont des choix de votre part. Des choix que vous pouvez choisir de continuer à assumer, ou choisir de revenir sur ces décisions de départ et changer du tout au tout. Est-ce que vous choisissez de supporter un crédit pour une maison tous les mois ou est-ce que vous partez faire le tour du monde en caravane ? Rien n’est irréversible. Tout est une question de choix.

Concernant vos dépenses mensuelles, établir un tableau récapitulatif des dépenses de consommables, matériels et divertissements aide beaucoup à se repérer. Si vous décidez de modifier vos habitudes, en déscolarisant vos enfants, le budget courses pourra être largement réduit en IEF puisqu’au lieu d’acheter du tout-prêt-à-manger vous pourrez prendre le temps de cuisiner en famille et surtout de cuisiner en avance pour congeler pour ainsi gagner du temps les jours ou l’emploi du temps ne le permet pas. Vous pourrez également vous déplacer n’importe quand pour aller faire la chasse aux offres intéressantes et de qualité comme les fermes locales (une bonne occasion d’une visite pédagogique !) , aller dans plusieurs magasins bio, et expliquer aux enfants en même temps les différences de prix et de qualité…

Vous pourrez passer du temps à jardiner avec les enfants, en profiter pour agrandir votre potager. Vous pourrez opter pour des vêtements d’occasion.

Déscolarisation : économie du budget dépenses liées à la scolarité

En déscolarisant vos enfants, enlevez déjà de votre tableau de dépenses tous les frais liés à la scolarité : le coût annuel de l’école si vos enfants sont dans une école privée, la coopérative scolaire à chaque rentrée (environ 20€ en générale), la restauration scolaire, les frais de garderie, des fournitures scolaires imposées par l’école et les voyages scolaires payants. Lorsque notre enfant est scolarisé, on ne pense pas forcément à calculer les « faux-frais » que cela engendre. Ajoutez donc à tout cela : les frais de transport liés aux trajets école-maison/maison-école, le goûter glissé dans le cartable chaque jour, les ventes de gâteaux dans le hall de l’école tous les vendredis soirs, et les vêtements neufs achetés à chaque rentrée, la tenue en noir et blanc à acheter spécialement pour la kermesse de fin d’année, les photos de classe et individuelles, les ventes de l’association de parents d’élèves (calendrier, crêpes, chocolats ; etc.), etc.

IEF : Combien dépenser ?

En instruisant vos enfants en famille, vous pouvez tout à fait opter pour une instruction beaucoup moins coûteuse mais aussi beaucoup plus riches de contenus et d’expériences ! Des sorties gratuites, des musées gratuits, des Cours Par Correspondance peu onéreux, des manuels, livres et jouets de seconde main, etc. Vous pourrez prendre le temps d’acheter vos fournitures liées aux besoins de votre instruction, hors période de rentrée, sans être dans la course en permanence et sans tomber dans les fausses promotions de chaque rentrée scolaire et la compétition entre tous les magasins. Vous pouvez aussi vous associer entre familles IEF pour acheter vos fournitures scolaires et votre matériel pédagogiques en gros lots sur internet ou dans des entreprises de matériel pédagogique locales.

Lorsque vous faîtes le choix de déscolariser vos enfants, vous pouvez vous dégager plus de temps libre (entendez, sans passer la majeure partie de votre semaine au travail ou au volant), vous pouvez passer plus de temps en famille, plus de temps à la maison. Plutôt que de racheter en permanence tout ce qui tombe en panne, vous pourrez prendre le temps de réparer l’électroménager avec vos enfants qui ont entre environ 8 ans et 16 ans, pendant que les moins expérimentés de la tribu pourront observer, faire semblant de visser sur un morceau de planche que vous leur avez fourni…, ou trier vos outils par couleur… Tout réparer à la maison vous fera gagner de l’argent, participera à un mouvement écologique, apprendra de belles valeurs à vos enfants, et contribuera à remplir certaines attentes du socle commun comme notamment les cours de technologie du collège 😉 Vous pourrez également raccommoder vos vêtements  avec vos enfants ; ce qui apprendra à vos enfants à être plus autonomes.

Voilà. Une fois que vous avez bien établi combien vous allez dorénavant économiser sans école et désormais dépenser en IEF, vous savez donc combien vous devrez gagner d’argent chaque mois pour subvenir à vos besoins d’instruction ! Quel métier pensez-vous donc faire pour qu’il soit compatible avec l’IEF ? Et quelle organisation et quel planning allez-vous alors mettre en place ? Serez-vous seul à travailler ou aussi votre conjoint.e ?

Travailler de chez soi, c’est possible !

Vos enfants font l’école à la maison, alors pourquoi pas, vous aussi, travailler à la maison 😉
Que vos enfants soient des tout petits ou des ados, vous pourriez vous dégager du temps dans la journée, quelques jours par semaine, pour travailler sur votre ordinateur, dans votre atelier ou dans votre cabinet. Parfois vous avez besoin d’être seul. Parfois même en présence des enfants vous pourrez réaliser quelques tâches (envoyer un mail, rédiger une facture,…) Vous pourrez soit :

  • travailler seul à distance sur un ordinateur, par téléphone
  • parfois recevoir des clients dans un atelier ou un cabinet
  • parfois avoir besoin nécessairement d’être seul pendant plusieurs heures pour recevoir un client ou passer un coup de fil
  • etc

Il est possible de travailler même en présence de ses enfants. Nous verrons ça plus loin dans cet article. Pour certains cas, l’autre parent peut prendre le relais pendant le temps où vous avez besoin d’être absent.e pour les enfants. Aussi, certains enfants sont assez âgés pour savoir s’occuper tout seuls quelques minutes par jour. Vous pourriez aussi travailler pendant la sieste, ou le soir, ou très tôt le matin. Des tas de possibilités. A vous de voir comment vous vous organisez, en fonction des activités du reste de la famille et des tranches horaires disponibles.

Se dégager du temps pour soi, pour le travail

Nous l’avons évoqué en début d’article, enchaîner travail et IEF, ça peut faire peur, parce qu’on s’imagine que notre emploi du temps sera rempli à ras bord et qu’on n’aura plus du tout de temps pour soi. Vous avez raison de vous inquiéter parce que, effectivement, avoir du temps pour soi, pour son épanouissement personnel, est nécessaire pour nous permettre de rester les accompagnants calmes, organisés et efficaces que nous sommes pour nos enfants. Il sera plus difficile pour des parents stressés, débordés et épuisés d’accompagner leurs enfants respectueusement. Vous ne pouvez pas remplir le réservoir de votre enfant, si le vôtre est vide ! ; Cet article nous conseille :

  • Levez-vous avant votre enfant.
  • Combattez les réveils nocturnes.
  • Définissez un planning avec votre conjoint·e et tenez-vous-y.
  • Déléguez.
  • Prenez rendez-vous avec votre conjoint·e.
  • Retrouvez-vous. Seul·e.

Si vous choisissez un métier qui vous passionne vraiment et que vous pratiquez cet intérêt plusieurs heures par semaine avec enthousiasme, vous verrez que vous serez rechargé et ressourcé ! Si travailler rempli votre réservoir, ce sera finalement : du temps pour vous.

Si vous pensez avoir trop peu de temps de dispo dans la semaine pour toutes les tâches que vous avez à effectuer, vous devez alors impérativement mettre en place des stratégies pour rentabiliser le temps de travail disponible. Listez précisément toutes les missions du mois en cours, déchargez votre charge mentale. Essayez de caler des minutes, des heures, par-ci, par-là dans tous le mois.

Si vous avez la possibilité d’accueillir une personne en wwoofing, ce serait alors l’occasion de confier vos enfants pour aller travailler quelques heures par jour. Vous pourriez aussi agrandir votre famille pendant quelques mois avec un jeune au pair. Si vous avez la chance d’avoir une famille aidante (grands parents, tante, parrain,…), des amis, des voisins, profitez de cette grande opportunité pour faire appel à eux à chaque fois que les enfants sont en demande ! Il est difficile pour beaucoup de familles d’oser demander mais rassurez-vous ça se travaille et on est souvent surpris une fois qu’on arrive à demander parce que finalement les gens se font généralement une joie de jouer quelques heures avec nos enfants ! Osez, osez !

Il faut tout un village pour élever un enfant !

Travailler AVEC son enfant

Certaines familles IEF, qui sont généralement également adepte des apprentissages autonomes ou encore du concept du continuum, amènent leur enfant sur leur lieu de travail lorsque le lieu s’y prête. Ou travaillent de chez eux, auprès de leurs enfants. Lorsque le parent est auxiliaire parental, par exemple, il travaille en continu avec ses propres enfants. Certains parents organisent des ateliers d’activités ou ouvrent même un café des parents. Les enfants apprennent au travers de nous, en nous voyant faire, donc on peut aussi peindre près d’eux, réparer un objet, remplir des papiers administratifs, etc. Bien sûr on se fera interrompre, évidemment que l’on avancera moins vite que lorsque l’on est seul mais c’est aussi le cas tous les jours avec les enfants, lorsque l’on fait de la pâtisserie avec eux, par exemple, on prend le temps de leur expliquer, alors une tarte qui était sensée avoir un temps de préparation de 10 minutes en prend rapidement le double, voire le triple 😉

Il nous faut alors changer de lunettes : est-ce que je suis là pour faire une tarte ou pour prendre le temps de répondre aux questions de mes enfants ? Lorsque l’on prend le temps, que l’on est patient, et que l’on s’adapte en fonction des intérêts des enfants, tout devient plus simple puisque notre objectif principal est toujours atteint : accompagner les apprentissages de nos enfants de la manière la plus respectueuse possible. Alors, oui, comme nous l’a expliqué la Maman IEF amphigary, on prendra beaucoup plus de temps à travailler sur l’ordinateur avec un bébé au sein, ou à dessiner avec un enfant qui veut toucher les crayons… Mais c’est une habitude à prendre. Les premiers temps les enfants sont curieux, posent des questions et une fois qu’ils n’en ont plus, ils nous laissent tranquilles, nous laissent travailler, et savent que nous serons disponibles pour eux quelques temps après ! Les premières fois que l’on essaye de travailler avec ses enfants, on perd vite patience, car on est habitué à travailler seul et tout à coup on se retrouve interrompu toutes les 15 secondes.  Pour vos enfants aussi, il y a un gros changement : mes parents sont toujours disponibles pour moi et tout à coup, je devrais rester à côté d’eux tranquille sans leur parler ? Impossible ! Pour les premières fois prévoyez des périodes courtes, 1 minute par ci par là, expliquez leur ce que vous faîtes. Bien sur qu’au début ils vont vous paraître envahissants mais c’est normal : c’est nouveau. Prolongez ensuite vos temps de travail de jour en jour, de plus en plus, par ci par là, puis vous arriverez à de plus grandes périodes de travail chaque jour. Bien entendu, certaines tâches ne peuvent peut-être pas être réalisées en présence de vos enfants mais vous pourrez vous prévoir des temps de travail seul, comme expliqué plus haut dans cet article.

Vous savez, c’est comme quand on offre un nouveau jouet à un enfant. Au tout début, c’est nouveau, ça l’enthousiasme énormément, puis au bout d’un moment l’engouement redescend un peu, puis l’enfant passe à autre chose. Il arrive aussi évidement qu’il y revienne plus tard. Et alors vous serez là pour répondre à ses demandes. C’est vraiment génial que vous soyez là pour lui montrer par l’exemplarité ce qu’est le travail parce que, finalement, vous êtes son premier exemple de ce qu’est le travail. Autant qu’il en ait un bon souvenir, non ? 😉

Organisation et planning : quelles sont les combinaisons qui s’offrent à nous ?

Dans tous les exemples évoqués ci-dessous : veuillez noter que ce qui sera cité comme un « temps complet de travail » équivaudra à 35h de temps de travail par semaine soit environ 20 jours mensuels) pour un parent. En suivant cette logique, un mi-temps serait alors de 2 jours et demi par semaine (soit 10 jours mensuel) pour un parent.

1er parent 0 % : parent 100 % ( de temps de travail)

Un parent au foyer et un parent qui travaille

Dans la majeure partie des cas, et avant même de déscolariser les enfants, un des deux parents travaille déjà et l’autre parent est déjà au foyer. Si c’est votre cas alors c’est pratique : pas besoin de modifier vos plannings pro. Le parent présent au foyer pourra donc s’occuper de la plus grande partie de l’instruction, celui qui travaille pourra relayer sur le week-end pour quelques matières qui n’auront pas été abordées pendant la semaine. Cependant, pensez à bien combler les besoins du parent présent au foyer, pour ne pas qu’il souffre de la routine ou d’isolement. Dégagez-lui, par exemple, une journée par semaine où il pourra être seul ou quelques heures chaque matin avant le réveil des enfants.

Un parent en congé parental et un parent qui travaille

Au quotidien, le rythme ressemble à celui évoqué juste au-dessus, à la différence qu’ici, le parent au foyer est en contact avec un ou des enfants en bas-âge, et qu’ici la notion de prendre du temps pour soi s’avère encore plus nécessaire. Dans la routine quotidienne, les plus jeunes prennent plus de place dans le planning que les plus grands enfants, pensez donc aussi à dégager des moments en tête à tête avec l’aîné qui pourrait se sentir délaissé quand le parent au foyer passe beaucoup de temps à s’atteler aux soins de bébé (couches, bain, etc). Le parent qui travaille peut aussi réserver une journée de son week-end spécialement à l’aîné, par exemple.

1er parent 50 % : parent 50 % (de temps de travail)

Un parent qui travaille de nuit et un parent qui travaille de jour

C’est le cas de beaucoup de familles : le premier parent travaille en restauration rapide, le deuxième parent est infirmier. Pratique pour faire en sorte que les enfants soient toujours avec un des deux parents mais hyper fatigant. Le changement de rythme chaque semaine, les changements d’horaires… Temps de repos indispensables pour chaque parent : une bonne organisation à mettre en place pour ne pas risquer de tomber en burn-out, par exemple.

Deux parents qui travaillent à leur compte

Certains parents sont à leur compte et profitent de pouvoir gérer leurs emplois du temps comme bon leur semble : le premier parent gère sa boutique en ville, le deuxième parent est sage-femme, en libéral : un jour sur deux, une semaine sur deux, etc. Des journées chargées, mais l’avantage d’avoir aussi beaucoup de temps passé avec les enfants et des rentrées d’argent parfois conséquentes.

Deux parents qui travaillent… en télé-travail

C’est le rêve d’énormément de parents : eux aussi veulent faire l’école le travail à la maison 😉 Le premier parent est développeur de logiciels, le deuxième parent est rédacteur. Les horaires sont souples, certaines périodes plus chargées que d’autres, en fonction de la masse de travail à effectuer. Un espace dédié au travail est recommandé, surtout lorsque l’on a des enfants en bas-âge et que l’on n’arrive pas à se concentrer lorsqu’il y a du bruit autour de soi.

Deux parents qui travaillent… à domicile

Si vous avez vos propres espaces dédiés dans un bâtiment au fond du jardin, c’est idéal ! Le premier parent est naturopathe, le deuxième parent est thérapeute. Vos enfants sont pré-ados, vous pouvez les lancer sur leur exercice de maths, recevoir un patient, aller corriger l’exercice, recevoir une nouvelle patiente, puis aller faire à manger, tout ça sans faire des kilomètres entre votre lieu de travail et votre foyer. Les enfants sont soutenus et vous aménagez vos horaires de rendez-vous en fonction des besoins de vos enfants. Ou alors vous avez un seul cabinet à domicile, et vous et votre conjoint/e vous alternez, en fonction des horaires de passage de la clientèle, de sorte qu’il y ait toujours un de vous deux avec les enfants.

Un parent qui travaille à l’extérieur, un qui travaille en télé-travail

Le 1er parent peut travailler à l’extérieur en ayant un cabinet en profession libérale et prenant des rendez-vous en fonction des horaires du 2ème parent qui restera avec les enfants lorsque le 1er parent ira travailler à l’extérieur et qui travaillera en télé-travail lorsque le 1er parent sera dispo pour les enfants.

1er parent 100 % : parent 100 % (de temps de travail)

Deux parents qui travaillent et qui se font relayer

Deux parents pourraient tout à fait envisager, de façon très traditionnelle, de travailler en horaire classique : Papa et Maman travaillent du lundi au vendredi de 9h à 17h30, à l’extérieur de la maison. Il est nécessaire de mettre des stratégies en place pour se faire relayer, afin de se dégager du temps de travail. Les enfants sont toujours accompagnés par au moins un adulte, directement chez eux ou chez la personne qui prend soin d’eux pendant que les parents travaillent. Si les grands-parents sont à proximité, alors ils pourront y passer quelques heures ou quelques journées (en fonction de l’âge, de l’affinité et du temps dont disposent les grands-parents) par semaine. On peut aussi faire appel à un auxiliaire parental, de façon régulière pour les plus jeunes, ou plus spontanément pour les plus âgés, pour s’occuper d’eux dans les moments où l’on n’a pas trouvé d’autre solution. Lorsqu’il y a affinités entre certaines familles IEF, il n’est pas rare qu’elles mettent des stratégies en place pour pouvoir s’entraider, et les enfants généralement sont très contents de retrouver leurs copains. Vous pourriez avoir l’impression qu’en faisant ce choix de rythme de vie, vous ne passerez plus beaucoup de temps avec vos enfants puisque les deux parents seront absents une principale partie de la journée. Mais là encore, il y a d’autres stratégies à mettre en place. Un des deux parents pourrait retourner avec les enfants pour partager le déjeuner avec eux s’il dispose d’une assez grande pause et que le lieu de garde ne soit pas trop loin de son lieu de travail. Maman mange avec nous les lundis, mercredis et vendredis midi. Papa, les mardis et jeudis. Vous pouvez également profiter de vos week-ends et jours de congé pour faire plus de sorties, ou de temps d’apprentissages formels avec vos enfants.

Un parent qui travaille la semaine, un parent qui travaille le week-end

Là encore, on réussit à avoir deux revenus complets et à faire en sorte que les enfants soient toujours avec un de leurs deux parents. Un des deux parents pourrait faire des extras en restauration les week-ends ou travailler dans le monde du spectacle. Le bémol ça peut être que les parents auront souvent juste l’impression de se croiser et de se passer le relais.

Parent solo

On se sent souvent démuni lorsque l’on se retrouve dans cette situation subitement et même lorsque l’on a toujours été dans cette situation ça reste encore difficile car si on n’a pas de relais de l’extérieur, on doit tout assumer seul, et les moments de repos sont rares. Là encore, l’idéal serait de s’entourer d’une équipe de personnes de confiance (famille, amis) qui pourraient prendre le relais de temps en temps, y compris également une assistante maternelle pour pouvoir travailler de nuit par exemple, le parent pourrait être éducateur spécialisé, ou infirmier, et confier son enfant seulement les soirées puisqu’il travaillerait toute la nuit. Cela pourrait représenter une cinquantaine d’heures de garde par mois, par exemple. Lorsque l’enfant a moins de trois ans, et surtout lorsque l’on est seul à assumer l’enfant, les aides de l’Etat (CAF) peuvent aider pour les premières années.

Idées de métiers que l’on peut faire de chez soi, compatibles en télé-travail, ou en horaires décalées :

Nous avons échangé avec plusieurs familles IEF et voici quelques pistes qui sont ressorties de leurs parcours :

  • Rédacteur / Correcteur
  • Audiovisuel (vidéo -chaîne Youtube- : scénario, cadrage, son, montage, etc. )
  • Intermittent du spectacle
  • Comédien
  • Danseur
  • Chanteur
  • Musicien
  • Photographe
  • Développeur / Programmeur / Informaticien
  • Réparation informatique
  • Communication/Publicité
  • Illustrateur
  • Vendre des e-books / formations en ligne (ce qui revient à générer des revenus en automatique, ne nécessitant pas de présence)
  • Journaliste en ligne
  • Traducteur
  • Voix-off (podcast)
  • Joueur de poker professionnel
  • e-commerce (préparation des commandes, envoi, service client, relation fournisseurs)
  • Couturier (création sur mesure de vêtements et retouche)
  • Coiffure
  • Tatouage
  • Graphiste décorateur
  • Création de bijoux (vente en ligne, vente sur les marchés)
  • Artiste peintre
  • Professeurs des écoles (une grande partie du travail se fait à la maison)
  • Prof en ligne (école en ligne, plateforme d’échange de connaissances)
  • Soutien scolaire
  • Surveillant en internat (possibilité de travailler seulement la nuit)
  • Auxiliaire parental (travailler de chez soi tout en pouvant continuer d’accompagner ses propres enfants + créer des compagnons de jeux pour ses enfants en IEF)
  • Famille d’accueil
  • Animateur (centre aéré)
  • Professeur de musique, de danse, de chant
  • Entraîneur sportif
  • Organiser des ateliers pédagogiques (Cours de cuisine, de couture, de langues, etc) Par exemple, certains parents qui bénéficient de beaucoup de matériel pédagogique (Montessori, par exemple) organisent des ateliers rencontres/jeux, pour les enfants, à leur domicile.
  • Ateliers autour de la parentalité (Conférencier, Massage bébé, Écharpe de portage, Doula)
  • Coach/Thérapeute
  • Naturopathe
  • Hypnothérapeute
  • Masseur (ne nécessite pas obligatoirement de cabinet à soi)
  • Sage-femme
  • Aide-soignant
  • Infirmier
  • Éducateur spécialisé (possibilité de travailler uniquement la nuit)
  • Sophrologue
  • Soins énergétiques
  • Secrétaire médicale (recevoir des appels téléphoniques, rédiger des rapports de chez soi)
  • VDI (Vendeur Distributeur Indépendant) (boîtes hermétiques, vêtements, etc)
  • Distribuer des huiles essentielles ( aromathérapie)
  • Agriculteur
  • Maraîcher
  • Éleveur d’animaux (éleveur canin, félin, par exemple)
  • Maréchal ferrant
  • Chaudronnier métallier
  • Menuisier
  • Facteur
  • Service de location de voiture
  • Service de vol en montgolfière
  • Chambre d’hôte

… Et je suis certaine que vous trouverez beaucoup d’autres possibilités…

Bonnes recherches, reconversion et adaptation de planning… belle nouvelle vie !

Kirstin Guilbert Letouzé, fondatrice de vivreenfamille.org, pour Pass éducation